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Claude PERDRIEL ennemi du Droit amis de Droite

Publié le par Alexandre Anizy

Claude PERDRIEL est le propriétaire du « Nouvel Observateur », où s’exprime depuis 30 ou 40 ans la « conscience » de gauche sous la plume de son ami Jean DANIEL par exemple, où Jacques JUILLARD prône depuis des années la même stratégie politique pour les socialistes (pour résumer : le reniement des valeurs de gauche).

Mais Claude PERDRIEL a aussi beaucoup d’amis de Droite. Comme Alain MINC : il est vrai que ce petit monsieur ose se dire « de gauche » quand il ne fait que soutenir publiquement les hommes de droite comme BALLADUR en 1995 et SARKOZY de NAGY BOCSA en 2007. Les douces paroles gratuites doivent suffire à la conscience de monsieur Claude PERDRIEL.

Mais contrairement à Alain MINC (voir le livre de Laurent MAUDUIT, notre note sur le sujet) qui considère que la morale est une passion puritaine et que par conséquent on peut s’en affranchir, en particulier dans les affaires, Claude PERDRIEL respecte et soutient ses amis, même au mépris du Droit.

En effet, jeudi 28 juin 2007, à la séance du Conseil de Surveillance du journal « le Monde », Claude PERDRIEL a pris partie pour Alain MINC en le déclarant « élu Président du Conseil de Surveillance », alors que les statuts de l’entreprise stipulent sans ambiguïté qu’il faut 11 voix « pour » quand le petit MINC n’en a obtenu que 10.

C’est ce qu’on appelle ignorer le Droit.
Mais en la matière Claude PERDRIEL est quasiment un récidiviste. Souvenez-vous : il avait essayé de maintenir à son poste de patron du Monde son ami Jean-Marie COLOMBANI en dépit du vote contraire des journalistes, i.e. au mépris des statuts de l’entreprise et donc du Droit.

 
Quelle leçon tirons-nous de ces histoires ?
Le seul organe important de presse, où le débat idéologique sur la refondation du plus grand parti de gauche (PS) sera public, appartient à Claude PERDRIEL, un homme d’affaires qui méprise le Droit.

Pour cette raison, nous sommes aussi dubitatifs sur l’organisation de ce débat de « refondation », et par conséquent le résultat final.

Alexandre Anizy

Affaire BOULIN : lettre au Canard Enchaîné

Publié le par Alexandre Anizy

Monsieur Louis-Marie HOREAU,

Votre article « pas d’eau à son Boulin » est un excellent exemple de la suffisance d’un journaliste compétent, qui en oublie de faire son travail d’information et éventuellement d’investigation. Nous ne nous interrogerons pas sur les causes de cet oubli, parce qu’on s’en moque tout simplement.

Résumons votre article :

  • Hommage à la piété filiale de Fabienne BOULIN ;
  • Les gazettes, les télévisions, présentent le suicide de BOULIN comme une « thèse », battue en brèche par des enquêtes journalistiques ;
  • « l’histoire d’un sombre complot, d’une vaste conjuration, pour assassiner (…) plus sexy que la thèse du suicide » ;
  • « D’abord, il est indiscutable que l’enquête initiale l’autopsie, la procédure judiciaire ont été salopées à un point rarement égalé. » Bravo pour l’honnêteté intellectuelle, MAIS vous avancez immédiatement votre explication subjective « (…) par des fonctionnaires et des magistrats tétanisés par l’affaire d’Etat. » ;
  • Vous rappelez ensuite des éléments du dossier : les lettres avec mentions manuscrites postées, le « adieu mon bureau » le dernier jour au ministère, le brouillon de lettre annonçant le suicide (qui précise où il faut chercher le corps : d’un point de vue statistique, est-ce une habitude pour les suicidés d’indiquer leur point de chute ?), le bristol manuscrit dans la voiture, le Valium disparu de son armoire à pharmacie ;
  • MAIS c’est pour mieux vous gausser d’un scénario qu’aucun élément n’étaye (est-ce sérieux ?) : il est vrai que le Canard est un journal satirique… ;
  • La goutte d’arrogance qui fait déborder le vase de la futilité : la leçon de rationalité aux confrères et aux autres en concluant « La raison est toujours désarmée devant un acte de foi ».

Dans votre article, monsieur, vous ne dites rien sur les éléments nouveaux qui permettent à Fabienne BOULIN d’espérer une réouverture de l’enquête (nous avons déjà dit ce que nous en pensions), à savoir :

  • Pourquoi Raymond BARRE et quelques autres ont-ils été informés du suicide de BOULIN à 3 heures du matin, quand la découverte officielle consignée dans les papiers est à 8 heures du matin ?
  • Lorsqu’il s’agit d’autopsier un ministre en exercice, nous supposons que les autorités confient cette tâche à un briscard : comment expliquer que l’expert ne voit pas, puisqu’il n’enregistre pas, les fractures sur le visage ?

Monsieur Louis-Marie HOREAU, vous le brillant journaliste qui avez tout compris, vous avez une réponse à ces questions, un scénario (drôle de préférence…) à nous proposer ?

Puisque le Canard Enchaîné se vante de « révéler des affaires » (ce qui est vrai), avez-vous mené une investigation sur les faits troublants à l’Institut Médico-légal (les organes de BOULIN détruits rapidement ; le sang volé aussi ; ce qui empêchent toute nouvelle expertise) ? Sur toutes les personnes ayant agi dans cette 1ère enquête et cette 1ère procédure judiciaire ?

Monsieur Louis-Marie HOREAU, vous avez perdu une qualité essentielle pour un bon journaliste : le doute. C’est dommage.

Alors que faut-il garder de votre article ? Rien que le titre.

Alexandre Anizy

Promouvoir le moteur à air comprimé

Publié le par Alexandre Anizy

Pour nos enfants, notre vraie responsabilité consiste à leur transmettre une planète si possible en meilleur état qu’elle ne l’est aujourd’hui. Si nous laissons les choses suivre leur pente naturelle, la Terre crèvera plus vite que tous les modèles mathématiques ne le prédisent. Pour notre part, nous laissons la grandiloquence aux politiciens et aux zozos de l’écologie politique. Etre pragmatique et se contraindre peu à peu à des choix quotidiens : la voiture dotée d’un moteur à air comprimé nous paraît un bon exemple.   

 
D’abord, nous dressons un rapide panorama des alternatives aux moteurs classiques actuels.

L’hybride : coupler un moteur électrique à un moteur classique est un choix technique rationnel et peu risqué d’un point de vue financier. Force est de constater que TOYOTA a mis vraiment des moyens sur ce projet et en est récompensé, puisqu’il lui a permis de détrôner le n° 1 mondial GM. Mais ce n’est qu’une solution d’attente.

L’électrique : les progrès techniques sont trop lents, en partie parce que la production de masse ne démarre pas. Le Groupe BOLLORé s’y attelle d’une manière exclusive, montrant une nouvelle fois le sens de l’initiative et l’audace de son dirigeant : parce que Vincent BOLLORé est un entrepreneur à préférence financière, nous ne devons pas compter sur son Groupe pour bousculer le secteur automobile. Mais nous devons pousser les décideurs à favoriser le développement de cette technique par tous les moyens. Cependant, si cette technique aboutit à une hausse de la production nucléaire, elle doit être écartée, parce que le nucléaire est une énergie du passé :

  • elle coûte très cher ;
  • le problème des déchets n’est pas résolu ;
  • entre 2025 et 2035, il y aura un déficit d’uranium ;
  • le nucléaire nécessite une centralisation technique, gérée par une élite au sommet : cette organisation est à l’opposé du modèle du XXIème siècle.

L’hydrogène : le bilan global de cette énergie n’est pas aussi écologiquement profitable qu’on le pense, d’après certaines études. Pour notre part, parce que nous connaissons un peu le milieu de la Santé, nous nous méfions de ces rapports issus d’officines soi-disant indépendantes ou de ces experts dont les recherches sont financées par des sociétés intéressées par l’avis d’une sommité scientifique. Il faut privilégier cette énergie, à condition de se battre à tous les stades de la filière pour obtenir un vrai profit écologique :

  • parce qu’elle permettrait a priori de ne pas augmenter le poids déjà important de l’énergie nucléaire ;
  • parce que cette énergie est stockable.

L’air comprimé : Guy NèGRE, un ingénieur français, ancien motoriste de voitures de courses, lutte pour imposer le « véhicule pollution zéro » grâce au moteur à air comprimé. Au stade actuel, sa voiture de la taille d’une Smart peut atteindre 110 Km/h avec une autonomie d’environ 200 Km. Le moteur, proche du moteur à explosion, utilise l’air comprimé fourni par des bonbonnes (sous le châssis) qu’on recharge au moyen d’un compresseur embarqué, en se branchant tout simplement sur une prise de courant domestique pour faire le plein à un coût d’environ 2 € ! C’est en somme une voiture électrique sans le problème des batteries (leur poids, leur recyclage, …). A la sortie du moteur, l’air non pollué sort à une température comprise entre 0°C et (30)°C, de quoi climatiser le véhicule sans consommer de l’énergie.
Il faut promouvoir cette technique révolutionnaire par tous les moyens.

 
Si nous faisons un état très rapide du secteur automobile, nous constatons que TOYOTA gagne inexorablement des parts de marché, en particulier grâce à son pari « hybride ». Sans être un expert du secteur, nous savons que les Allemands travaillent beaucoup sur ces questions (par exemple, le Q7 hybride doit sortir en 2008), et nous parions déjà qu’ils maintiendront leurs positions, voire qu’ils gagneront aussi des parts de marché.

TOYOTA annonce déjà une voiture hybride – hydrogène pour 2012 : le leader veut garder son avance technologique.  
Et les Français ? L’alliance RENAULT – NISSAN est dirigée par Carlos GHOSN, un polytechnicien et Mines, et PSA par Christian STREIFF, un Mines : ils peaufinent avec talent le modèle économique du siècle passé.

Tous ces grands ingénieurs sont prisonniers de leur milieu et de son mode de pensée. Nous ne parlerons pas ici de l’influence certaine du secteur pétrolier dans les décisions économiques du monde du transport.

 
En Inde, ils n’ont pas de pétrole ni de grand acteur du secteur pétrolier. Ceci explique peut-être que le géant de l’automobile indien TATA a étudié sérieusement le projet industriel de voiture à air comprimé du Français Guy NèGRE et qu’il a signé un accord de partenariat avec sa société MDI pour produire et vendre plus de 6.000 véhicules en 2008. Rappelons que c’est en Inde que Carlos GHOSN veut fabriquer sa voiture à 3.000 USD.
Messieurs les spécialistes de RENAULT et PSA, réveillez-vous ! Avant qu’un nouveau MITTAL ne vienne vous croquer dans quelques années.

 
En matière d’écologie, comme dans toutes les autres d’ailleurs, il convient de ne jamais laisser les experts décider en dernière analyse à la place des citoyens. Par ailleurs, le politicien étant aussi un homo economicus, il privilégie généralement (loi de Pareto) ses intérêts personnels de court terme (voir le comportement des « 20 amis » de BAYROU qui le lâchèrent pour assurer leur réélection) : par conséquent, le citoyen – consommateur doit par ses choix quotidiens œuvrer à sa modeste échelle au changement radical qui s’impose pour l’humanité, sans négliger l’arme puissante du bulletin de vote.

Nous soulignons que l’utopie consiste à croire que l’écologie constitue en soi une base politique.

Alexandre Anizy

Le Parti Socialiste est un espace sidéROYAL

Publié le par Alexandre Anizy

Les partisans de Marie-Ségolène ROYAL voudraient nous faire croire qu’elle incarne un Renouveau du parti socialiste. Rien n’est moins sûr. Pour nous, elle serait plutôt le signe d’une décomposition définitive.

17 millions d’électeurs, comme elle se plaît à le répéter dans toutes ses communications, c’est le plus mauvais score d’un candidat dit de gauche au 2ème tour présidentiel depuis 1965. Faut-il aussi rappeler qu’un tiers des électeurs de la madone ROYAL ne sont fondamentalement que des anti-SARKOZY de NAGY BOCSA ? (A contrario 10 % des suffrages SARKOZY de NAGY BOCSA sont des votes anti-royal)

Le diagnostic royaliste, conforme à celui des commentateurs bien informés, d’une droitisation de la France est faux : les enquêtes d’opinion (Dieu sait pourtant qu’elle les chérit !) recueillies avant et pendant la campagne montrent que c’est une France majoritairement à gauche en décembre 2006 qui place SARKOZY de NAGY BOCSA à l’Elysée.

Si ce potentiel initial n’a pas été transformé en vote, cela montre que l’absence de programme marqué idéologiquement chez le PS, auquel il convient d’ajouter le déficit de la madone par rapport au joggeur en matière de leadership, expliquent l’échec cuisant des présidentiels. La défaite relative des législatives confirme cette analyse : il n’y a pas de droitisation de la France.

Par conséquent, les signes d’un rapprochement même tactique avec le centre de François BAYROU est une erreur politique majeure, puisqu’il n’apporte aucun gain supplémentaire significatif par rapport au report habituel entre MoDem et PS.

 

Depuis 10 ans à la tête de l’appareil socialiste, François HOLLANDE n’a rien fait pour doter le parti d’une nouvelle ligne politique, de nouveaux outils idéologiques. Bien au contraire, d’aucuns le soupçonnent d’avoir alimenté les querelles partisanes pour mieux concilier les exigences contradictoires des tendances personnelles, i.e. sans clivage politique réel.

Pour Jean-Christophe CAMBADéLIS, « (…) l’immobilisme du Parti socialiste a pris sa source dans la candidature non avouée de François HOLLANDE à l’élection présidentielle ». Si elle n’est pas fausse, l’analyse est un peu courte. Il est vrai qu’aller plus loin implique une mise en cause de son mentor, Dominique STRAUSS-KAHN.

Pour Claude BARTOLONE (bras droit de Laurent FABIUS), « Une majorité de citoyens, en particulier les ouvriers et les salariés des régions en mutations économiques et sociales, n’a pas considéré que nous étions porteurs d’un projet qui puisse les rassurer sur leur avenir. » C’est une analyse plus politique que la précédente, et en tout cas plus essentielle pour la refondation du Parti.

En effet, le parti socialiste a perdu toute doctrine structurée, ne gardant de son « passé marxiste » qu’un squelette ridicule, i.e. son manichéisme, parce que les militants et les sympathisants ont toujours besoin d’une perspective utopique. C’est ce que leur a offert Marie-Ségolène ROYAL pour transcender le « vide politique socialiste » : une posture mystique et des références religieuses dignes d’un prédicateur et incongrues chez une vraie laïque. La madone s’est évertuée à exalter ses troupes et à materner la société française, en bâtissant sa campagne sur l’émotion et l’improvisation.

L’appareil du parti socialiste ne repose plus sur une doctrine structurée, car comment expliquer que ses sympathisants veuillent à la fois une alliance avec la LCR de BESANCENOT et avec le MoDem de BAYROU ? Le PS n’est plus qu’une étiquette lumineuse apposée sur des candidats sans conviction et sans idéologie, i.e. vides de sens.

On peut en conclure que le Parti Socialiste est un espace sidéroyal !

Alexandre Anizy

Marie-Ségolène ROYAL et une question morale

Publié le par Alexandre Anizy

Marie-Ségolène ROYAL, la madone du Parti Socialiste, nous chantait l’ordre juste et la moralité politique en prétendant incarner le renouveau  de ce mouvement quasi évangélique. Or, les masques sont tombés la semaine dernière.

D’abord, le couple qu’elle formait avec François HOLLANDE ne valait que pour l’administration fiscale (le concubinage) depuis un certain temps. Dans ces conditions, pourquoi avoir menti aux Français durant cette campagne présidentielle ?

Enfin, les Français ont appris la semaine dernière que Marie-Ségolène ROYAL n’approuvait pas 2 mesures économiques importantes de son programme : le SMIC à 1.500 € et les 35 heures. On est en droit de se demander si elle aurait réellement appliqué le programme qu’elle défendait sur les estrades, sous les préaux, sur les scènes et les plateaux de télévision. Prend-on au sérieux une girouette ?

Heureusement, les « vrais gens » ont du bon sens. Ils avaient compris l’embrouille : ils ont renvoyé l’énarque ROYAL à ses études (comment jouer la sincérité quand on aspire au leadership : séminaire de 2ème année, avec témoignages crédibles !).

Derrière la blancheur des tailleurs de Marie-Ségolène ROYAL se cache la grisaille du commun des mortels, ce qu’un oligarque comme la madone du PS ne peut pas dévoiler. Pour autant, l’incarnation du renouveau politique et morale peut-elle s’affranchir de la vérité ?

Alexandre Anizy

La belle histoire de Rama YADE

Publié le par Alexandre Anizy

En marketing comme en toutes choses, l’excès nuit. Nous avons dit la semaine dernière combien l’UMP nous semblait pratiquer cette discipline avec talent, notamment avec l’exposition et la promotion des minorités visibles. Si la tendance perdure, le cas de Rama YADE pourrait devenir un bon exemple de l'usage trop intensif de la communication.

D’abord, en matière d’ascenseur social, Rama YADE n’est pas franchement l’idéal – type (Cf. Max WEBER) : fille du secrétaire particulier de SENGHOR, un ancien ministre français sous la IVème République qui a toujours gardé des liens forts avec « la France qu’il connaissait », elle ne peut pas prétendre au rôle de l’immigrée misérable.

Ensuite, Rama YADE a intégré une hypokhâgne, puis Sciences Po : est-ce vraiment crédible son récit d’une maman courageuse qui doit faire face aux huissiers ? Avec en prime la petite Rama qui planque l’Encyclopédie Universalis parce que c’est la seule richesse de la famille (on appelle ça l’anecdote personnelle qui fait vrai et qui va marquer le public à plusieurs niveaux). Passons sur le début professionnel au Sénat de Christian PONCELET et l’ascension rapide.

Ce pourrait être le sujet d’une enquête de journaliste : qui es-tu vraiment Rama YADE ? Mais dans la France de SARKOZY de NAGY BOCSA, où les propriétaires des grands médias sont des amis du Président, il est sans doute mal vu de perturber le plan média général de la sphère gouvernementale.  

A défaut de vérification, nous prenons donc les anecdotes de Rama YADE pour ce qu’elles sont : une belle histoire…

Alexandre Anizy

Leif DAVIDSEN vaut MANKELL ou NESBO

Publié le par Alexandre Anizy

Nous avons découvert cet auteur danois avec son livre « la femme de Bratislava » (folio janvier 2006 ; éditions Gaia 2004, édition originale Danemark en 2001).
Du grand art. Rien à jeter dans cette histoire policière dans le monde de l'espionnage sur fond de guerre des Balkans.

Puisque quand on aime, on ne compte pas, nous avons enchaîné avec "le Danois serbe" (éditions Gaïa 2001) : un franc-tireur serbe bosniaque est recruté par la mafia russe, qui a accepté un contrat de l'Iran sur une femme écrivain, genre Rushdie. La cible sortira de la clandestinité à Copenhague.  Une histoire bien ficelée et bien écrite.

Nous plaçons Leif DAVIDSEN à la hauteur de Henning MANKELL, ou de  Jo NESBO dont nous avons parlé dans une note précédente.

Alexandre Anizy

Christian PONCELET un homme pas ordinaire

Publié le par Alexandre Anizy

Le président actuel du Sénat Christian PONCELET, 3ème personnage de l’Etat, multiplie les points de friction avec les autorités judiciaires : il se dit victime d’une tentative de déstabilisation.

En 1991, un intermédiaire financier suisse lui adresse un courrier où il écrit sans ambiguïté que « votre banque (la South Florida Bank Holding Corporation) a profité d’une bonne année 1990 » : PONCELET serait donc un actionnaire masqué d’une banque en Floride. Révélée par la presse en juillet 2005. Suite ?

Le 5 avril 2006, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "recel d’abus de biens sociaux" visant Christian Poncelet. Des documents montraient que France Télécom s’était inquiété à plusieurs reprises de la « mise à disposition sans contrepartie » d’une personne depuis 1972 !   En janvier 2000, Mme XX quitta officiellement la société, prenant, à 57 ans, une retraite anticipée avec le grade de directrice départementale ( !) : aussitôt recrutée par le Sénat au salaire mensuel de 4 430 €. Affaire classée sans suite en novembre 2006.

Le 5 juin 2007 une enquête préliminaire pour des faits de "trafic d'influence" susceptibles d’impliquer Christian Poncelet est ouverte par le Parquet de Paris. Affaire à suivre. Pour le classement ?

Pour cet homme pas ordinaire, les enquêtes se suivent … elles sont le cadet de ses soucis.

Alexandre Anizy

Christine LAGARDE à Bercy, les paysans soulagés !

Publié le par Alexandre Anizy

Mme Christine LAGARDE a fait sa carrière de juriste aux USA et elle a dirigé le plus gros cabinet d’avocats Baker & Mc Kenzie à Chicago (2.400 associés). Personne ne conteste cette expertise.

Mais depuis qu’elle grenouille dans les ministères parisiens, on ne peut pas dire qu’elle ait révélé d’autres talents. Son passage au Ministère du Commerce Extérieur se solde en 2006 par LE DEFICIT RECORD de la balance commerciale depuis 1980. Dans ce domaine, Christine LAGARDE a déjà montré son inefficacité. C’est peu de l’écrire.

Après l’élection présidentielle, le nouveau Premier Ministre lui avait confié le Ministère de l’Agriculture : celle qui n’a pas dû voir beaucoup de vaches dans une étable pendant la traite, n’y salira donc pas ses tailleurs de griffes.
Les paysans et les vaches respirent.

Suite à la tuile d’Alain JUPPé aux législatives, le jeu des chaises musicales a porté la juriste « mondialement connue à l’étranger » à la tête du Ministère de l’Economie. Pour les soldes chez MACY*S ou un bon plan chez TIFFANY, nous ne doutons pas de ses possibilités.

Mais pour l’économie, on peut  toujours attendre la preuve d’une expertise (un doctorat ? un DEA ? une Maîtrise ?) ou bien d’une longue expérience de gestion budgétaire en tant qu’élue d’une commune, d’un conseil général, d’un conseil régional, etc. …

Il faut croire que son incompétence rassure.

Alexandre Anizy

Un WENDEL bouté hors de Lorraine

Publié le par Alexandre Anizy

Dans la 8ème circonscription de la Moselle, l’UMP présentait un candidat spécial, Alain MISSOFFE, membre de la famille WENDEL. Quelle erreur pour un parti qui pratique la mercatique quotidiennement et d’habitude talentueusement ! Car enfin, amener un WENDEL sur le terrain des exploits familiaux, il faut être soit ignares soit provocateurs.

Qui sont les WENDEL ? Les fondateurs des forges du Creusot, ce sont eux ; la sidérurgie en Lorraine, toujours eux. Au XXème siècle, les industries de la famille de Wendel atteignent leur apogée. François de WENDEL, député puis sénateur, président du Comité des Forges, régent de la Banque de France, est considéré comme un des principaux acteurs d'une politique conservatrice, farouchement anti-front populaire.

« A en croire une note des RG de juillet 1935, François de WENDEL n’était pas d’un autre avis : il soutenait LAVAL de toute son influence, rapportait-on, parce qu’il voyait en lui la dernière chance du régime. En cas d’échec, la partie se jouerait entre la gauche et la droite ; ne négligeant pas cette hypothèse, il aidait financièrement LA ROCQUE dont les troupes auraient alors un rôle essentiel à jouer (…) » (Philippe BURRIN, « la dérive fasciste », Seuil, page 193.)

Pour ceux qui ne comprendraient pas, de WENDEL finançait une ligue nationaliste et paramilitaire, les Croix de Feu (les 3 piliers idéologiques du mouvement sont « Travail, Famille, Patrie », dans un esprit de « réconciliation nationale » : c’est du PETAIN avant l’heure) du Comte François de LA ROCQUE, qui sera dissoute en 1936 comme les autres ligues fascistes.

« (…) même si DORIOT persista dans son refus d’un antisémitisme de principe, pour des raisons qui n’étaient pas désintéressées, semble-t-il ; c’est ce qui semble pouvoir être inféré d’un entretien qu’il eut en novembre 1938 avec WENDEL et au cours duquel ce dernier, qui comptait probablement parmi les subventionneurs du parti, le mit en garde contre l’antisémitisme. » (Philippe BURRIN, « la dérive fasciste », Seuil, page 296).
On ne peut pas dire que WENDEL eut un comportement absolument républicain dans les années 30.

Le 10 juillet 1940 à Vichy, le sénateur François de WENDEL n’a pas pris part au vote (pour les pleins pouvoirs à PETAIN) comme s'étant excusés de ne pouvoir assister à la séance, ce qui est quand même moins glorieux que de voter contre.

Mais la Révolution nationale de PETAIN ressemblait tant au programme des Croix de Feu.

Le Comité des Forges fut dissous par le gouvernement de Vichy en 1940 et remplacé par le Comité d'organisation de la sidérurgie (La Chambre syndicale de la sidérurgie française lui succéda en 1945). Le maître des forges François de WENDEL était très hostile aux occupants allemands, ce qui le différenciait de PETAIN.

Cette famille a saigné la terre de Lorraine pendant un siècle, puis après avoir retiré ses avoirs, la société Wendel et Cie passant en 1978 sous la coupe des banques d'État avant d'être formellement nationalisée en 1981 pour se fondre dans Usinor-Sacilor puis Arcelor, elle a laissé le sale boulot à l’Etat, c'est-à-dire traiter socialement le désastre économique lorrain (un certain Jacques CHéRèQUE a participé à cette action).

Sous l'égide du Baron Ernest Antoine SEILLERE de LABORDE (un descendant, comme Françoise de PANAFIEU), la maison de Wendel est devenue sous une autre dénomination une société d'investissement, rebaptisée depuis peu WENDEL Investissement, qui vient de racheter EDITIS (n° 2 français de l'édition) et qui détient des participations chez le fabricant de matériel électrique Legrand, la société internationale de certification Bureau Véritas, etc.

C’est un membre de cette famille au passé pas toujours très républicain et démocrate qui vient d’être battu aux législatives : nous en sommes heureux.

L’élue s’appelle Aurélie FILIPPETTI : c’est une bobo du 5ème arrondissement de Paris qui a jailli, à peine sortie de l’ENS, dans le milieu politique grâce aux Verts. Ambitieuse, avant la débâcle de son parti, elle s’est ralliée à Marie-Ségolène ROYAL, ce qui n’est pas une référence à nos yeux, vous l’avez compris.

Aurélie FILIPPETTI est une fille d’ouvrier lorrain. Elle est l’auteur d’un roman intitulé « les derniers jours de la classe ouvrière » (poche, 4,75 €). Elle a fait campagne, ce qui était judicieux, sur son origine sociale et contre la famille WENDEL. Le front classe contre classe a encore de beaux jours devant lui, n’est-ce pas madame FILIPPETTI ?

Alexandre Anizy

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